Méditation de l'Évangile du 5ème dimanche de Carême — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Méditation de l'Évangile du 5ème dimanche de Carême

Pour méditer l'Évangile du cinquième dimanche de carême, la parole est à Mme Thérèse Roisin, jeune diocésaine engagée au sein de la pastorale des jeunes.

Nous sommes bientôt à la fin du Carême et cette page d’Evangile se présente comme une piqûre de rappel sur la Miséricorde de Dieu. Face au péché de la femme adultère et au jugement de la foule, ce récit nous place devant l’attitude miséricordieuse de Jésus.

Dieu est miséricordieux et rien n’arrête son cœur. Il nous fait miséricorde sans attendre que nous le méritions. Cette miséricorde dont il nous fait cadeau, s’exprimera de la manière la plus profonde dans le don entier du Christ sur la croix, signe d’un amour qui va jusqu’au bout. Sainte Thérèse de Lisieux avait parfaitement résumé cela en ces mots : « Aimer c’est tout donner, et se donner soi-même. »

En contemplant cet amour du Christ qui se donne de façon gratuite et totale, un chemin nous est tous tracé : aimer d’un amour divin. C’est l’appel que l’apôtre Paul nous lance tous quand il dit : « Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous. »

Cette invitation nous est tous adressée : nous laisser transformer de l’intérieur par la Miséricorde de Dieu pour être capables d’en vivre tous les jours envers nos proches, dans le mariage, la vie de famille, les relations amicales dans nos écoles et lieux professionnels. Cette Miséricorde de Dieu vient également ouvrir nos cœurs à renouer les liens avec ceux envers qui nous avons pris de la distance parce que contrariés, exaspérés ou épuisés de les supporter, car l’amour miséricordieux est celui qui permet à chacun d’avoir une nouvelle chance. La miséricorde c’est le cadeau que nous faisons à l’autre de pardonner sa faute, ses limites, sans accepter que notre amour pour lui soit entaché. 

Devant le péché de la femme, les scribes et les pharisiens attendaient que Jésus prononce un jugement en condamnant sans concession sa faute. Mais Jésus ne juge pas, car ce n’est pas la mission pour laquelle le Père l’a envoyé. Comme cette femme, nous sommes tous devant Dieu avec nos faiblesses, nos manquements, mais jamais il ne nous condamne, bien au contraire, il nous tend la main et nous relève : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » dit-il à la femme. Dieu nous donnera toujours la possibilité et la chance de nous relever autant que nous tombons. L’essentiel c’est de prendre à cœur cette invitation à ne pas sombrer dans le pécher, à nous laisser améliorer chaque jour par sa grâce pour marcher sur le chemin de la sainteté.

Ouvrons nos cœurs pour donner réponse concrète à cet appel du Christ à soigner notre relation à Dieu et aux autres. Le Christ nous appelle à veiller à nos impatiences et condamnations, nos préjugés et blocages, et à toutes les formes de violence en nous.

 

Thérèse ROISIN