L'Évangile du dimanche 13 décembre commenté par le Père Pascal Tindano et Manuel Montserrat — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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L'Évangile du dimanche 13 décembre commenté par le Père Pascal Tindano et Manuel Montserrat

Publié le 12/12/2020
Le Père Pascal Tindano de la paroisse Sainte-Marie-Reine-en-Pays-de-Carcassonne et Manuel Montserrat, responsable diocésain de la pastorale des migrants, se prêtent au jeu du commentaire d'Évangile.

Dimanche 13 décembre 2020, 3ème Semaine de l'Avent

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait. – Acclamons la Parole de Dieu. 

 

Commentaire de Père Pascal Tindano : 

« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert !»

Avec la figure du prophète Jean Baptiste, nous sommes introduits dans l’espérance et l’attente de l’Avent.

Précurseur de Jésus, il consacre sa vie à l’introduire auprès des croyants. Il prêche et propose un baptême de conversion. Sa démarche de foi interroge son entourage. Alors on lui envoie des spécialistes du culte, prêtres et lévites afin de l’interroger : « Qui es-tu ? ». Les questions se bousculent : Es-tu le Messie lui-même ? Ou bien Elie ? Ou encore le prophète qui doit venir ?

A ces questions, Jean Baptiste donne des réponses qui ne souffrent d’aucune ambigüité : il n’est ni le Messie, ni Elie, ni le prophète annoncé. « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert » déclare t-il. Il n’est qu’une simple voix, non pas la Parole définitive, mais un cri qui annonce, qui appelle à l’espérance et interpelle : « Redressez le chemin du Seigneur. »

D’un ton ferme, il appelle à la conversion pour que le Messie rencontre des cœurs prêts à accueillir son message.

En ce temps de l’Avent, cet appel à la conversion nous est tous renouvelé. La voix de Jean Baptiste vient résonner dans le désert de nos cœurs. L’invitation est pressante afin que chacun s’empresse de faire tomber les barrières, les obstacles qui empêchent Dieu de le rejoindre.

« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert ».

Cette voix aujourd’hui, c’est l’Eglise dont la mission est de faire résonner, dans les déserts de notre monde, le message de l’Evangile. Ces déserts sont entre autres les cœurs ravagés, les cœurs durs, les esprits fermés à autrui, à la différence, à la foi.

L’Eglise, en ses baptisés, est appelée à annoncer le Christ, malgré les vents contraires. Aujourd’hui plus qu’hier, elle est appelée à un témoignage qui rayonne de façon simple et concrète. C’est ici qu’il nous faut réentendre cette interpellation du pape Paul VI : «L'homme moderne écoute plutôt celui qui témoigne que celui qui enseigne, et s'il écoute celui qui enseigne, il le fait car celui-ci rend témoignage».

Au cœur de notre monde, puisse notre vie être cette voix qui crie le Christ à tous ceux que nous rencontrons.

 

Commentaire de Manuel Montserrat : 

Avec la présence de Jean Baptiste, c'est la lumière qui nous est annoncée et il en est le témoin. Mais qui est le témoin de la lumière, lui demande t'on ? Jean Baptiste nous dit qu'il est "la voix de celui qui crie dans le désert" Dans ce monde qui peut très vite nous isolé, nous enfermé, nous individualisé. Écoutons tous ceux qui crient dans le désert de nos vies et qui sont les témoins de la lumière et de la joie. Ainsi, Sdf, Migrants, Personnes Seules, Malades, Pauvres, Sans Emploi, sont ces témoins  porteurs de lumière. Ensemble annonçons et vivons la joie de notre Sauveur, Lumière dans son Amour.