Message de Carême du Chanoine Bruno Garrouste — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Message de Carême du Chanoine Bruno Garrouste

Publié le 31/03/2020
Le doyen du chapitre cathédral de Carcassonne et Narbonne livre quelques réflexions sur la situation que nous vivons et nous appelle à plus de fraternité

Dans les jours qui viennent, nous aurions dû célébrer en communauté le mystère de notre salut par la mort et la résurrection de Jésus, Ce ne sera pas le cas. Et chacun vivra sa foi un peu seul, au moins physiquement.

Aujourd’hui, le monde entier est paralysé. Le monde entier est confiné, en train de vivre ce que certains (je pense par exemple aux Palestiniens), vivent depuis des années, des décennies.

 

Je pense à vous tous, et je vous envoie un message de soutien.

 

En effet, je sais combien il est difficile de rester enfermés, sans savoir que faire, sans savoir ce qui va arriver… vivre au jour le jour... dans l’impossibilité apparente de partir dire l’Evangile, sinon par la prière.

 

C’est un appel à ce que chacun de nous pense à son prochain !

 

Dieu permet cette épreuve d’un virus mondial.  Par-là, le monde peut expérimenter cette situation vécue par certains peuples  depuis des années. Les communications sont difficiles, les commerces fermés. Le temps est long.  Comme ces hommes et ces femmes, auxquels je faisais allusion plus haut,  nous sommes contrôlés dès que nous sortons, mais ces contrôles, contrairement à ceux qu’on leur impose, sont pour le bien commun et ne nous humilient pas.

 

Toutes ces difficultés, ces privations, à cause d’un virus !   Ce virus aura une fin.

 

Mais il y a un virus bien plus important qui est le désir de domination d’un pays sur un autre, d’un homme sur un autre, d’une religion sur l’autre,  et ce, dans le monde entier.

Par rapport au virus du Covid-19, nous sommes tous égaux… il n’y a ni riches, ni pauvres, ni blancs ni noirs, ni chrétiens, ni juifs, ni musulmans…

C’est l’occasion pour chacun  de chercher comment vivre en paix, en solidarité, en fraternité. Ce virus unit le monde entier dans une situation difficile mais après lui, espérons que cette paix, cette fraternité, cette  justice en sortiront grandies.

J’espère que, d’ici à notre prochain rendez-vous, notre regard sera différent, libéré de ces deux virus, et dans l’attente et la mise en œuvre d’une vraie attention, d’un vrai respect auxquels nous aspirons tous.

Le Carême est un appel à la conversion, au partage, à la réconciliation. Unissons-nous dans la prière pour les victimes, les malades et leurs familles, les soignants et tous ceux qui œuvrent pour que la vie continue.

 

                                                 Bruno Garrouste doyen du Chapitre cathédral