Hommage au Pape François — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Hommage au Pape François

Publié le 22/04/2025
Plus de 200 fidèles ont rendu grâce à Dieu pour le pontificat du pape François, lors d’une célébration émouvante hier à l’église Saint-Vincent de Carcassonne autour de notre évêque.

Ecouter la réaction de Mgr Valentin au micro BFM-RMC

 

Extrait de l'homélie de notre évêque 

(..) Avec le décès du Pape François s’ouvre le temps des bilans. Cela a déjà commencé, vous en avez sans doute entendu un certain nombre : sur les médias, les réseaux sociaux, les radios. Qu’a-t-il apporté ? Que laissera-t-il dans l’histoire ? Quel est son bilan ? Une question, au fond, que chacun d’entre nous peut se poser pour lui-même dans sa propre histoire : voilà un homme qui, pendant douze ans, aura été à la tête de l’Église catholique, aura été le guide des catholiques, et moi, que m’aura-t-il apporté ? Il est permis de se poser la question, comme croyant ou comme non-croyant d’ailleurs.

Et l’Évangile nous dit une chose très intéressante ce soir. L’Évangile nous dit : si vous voulez retrouver les vrais motifs de rendre grâce pour le pontificat de François, si vous voulez identifier ce qu’il vous aura vraiment apporté, ne cherchez pas à faire la liste de ce qui vous a plu dans son pontificat. Ne cherchez pas à faire la liste de ce qui vous a conforté dans ce que vous pensiez déjà. Ne cherchez pas à faire la liste de ce qui, au fond, aurait consolidé votre ordre établi. Repérez ce qui vous a provoqué. Repérez ce qui vous a fait bouger. Repérez ce qui vous a mis en route. C’est là les vrais apports de ce pontificat. C’est comme ça, en vous faisant bouger et donc en vous déstabilisant un peu, que ce Pape vous aura fait faire un pas, deux pas, trois pas en avant pour mieux connaître Jésus Ressuscité.

Je connais bien des chrétiens qui n’ont pas aimé que le Pape insiste si fortement, avec une grande exigence, sur l’accueil dû à toute vie, à tout frère, toute sœur, notamment les migrants, ceux qui sont chassés de par le monde par les crises de toutes sortes qui affectent notre planète. Je connais des prêtres qui n’ont pas aimé être si souvent bousculés par ce Pape dans ses dénonciations du cléricalisme et de tous les travers qui sont ceux du clergé. Je connais des évêques qui étaient bien d’accord avec leurs prêtres. Tous, si nous sommes très honnêtes, nous pouvons reconnaître ce qu’il y a eu d’urticant, d’énervant, de gênant, de bousculant, dans la façon dont ce Pape a parlé, dans la façon dont ce Pape nous a interpellés. À la lumière de l’Évangile de ce soir, entendons ce que nous dit l’Écriture : c’est justement là où le Pape vous aura dérangés que vous aurez fait un pas en avant. C’est dans ce qui vous a mis en inconfort, en instabilité, que ce Pape vous aura fait grandir.

Chers amis, puissions-nous recueillir ce message, qui est celui de l’Évangile lui-même ce soir, et accepter de bouger encore, et accepter de ne pas nous arrêter là, dans les quelques pas que nous avons déjà faits. Mais puissions-nous poursuivre les chemins de dynamisme, les chemins de remise en question, les chemins de réforme de notre Église sur lesquels le Pape François a voulu nous entraîner. C’est ainsi que nous serons fidèles à son héritage. C’est ainsi surtout que nous suivrons la route du Ressuscité.