Portrait : Aude Blanc-Delmas, future vierge consacrée de notre diocèse — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Portrait : Aude Blanc-Delmas, future vierge consacrée de notre diocèse

Publié le 19/09/2018

Le diocèse va vivre le dimanche 30 septembre la consécration dans l’Ordre des Vierges de Aude Blanc Delmas. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Ça veut dire que je vais devenir épouse dans l’Eglise. Ce n’est pas que mon choix personnel à moi de vouloir épouser le Christ, mais c’est me placer dans l’Eglise qui elle-même est épouse du Christ. Ce n’est pas une vocation rien que pour moi, mais c’est une vocation pour les autres, pour Dieu, et pour le monde.

 

C’est un engagement qui va se vivre au quotidien ?

Que je vis déjà d’une certaine façon, dans mon cœur je suis donnée au Seigneur, je suis consacrée au Seigneur mais c’est juste en Lui et moi. Et je tenais à ce qu’il y est un engagement officiel pour marquer cet attachement absolu que j’ai envers Lui, envers Dieu.

 

D’où vient cette démarche ?

Comme tous les chrétiens, j’ai eu toutes les étapes : préparation à la communion jusqu’à la confirmation. Au moment de la confirmation, les copines le faisaient surtout pour les cadeaux et moi je sentais qu’il manquait du sens que je n’arrivai pas à trouver. J’ai arrêté mon chemin là, j’ai un petit peu coupé avec l’Eglise. Puis ensuite, je suis partie à la fac. Je porte toujours une croix et quelqu’un, qui est devenue une amie, l’a repérée. Elle m’a demandé « tu es croyante ? ». Elle m’a proposé de rejoindre un petit groupe. Ça a été le début d’une grande aventure. J’ai eu la chance, la grâce, de pouvoir être accompagnée par une religieuse. J’ai fait quelques retraites dans son couvent, chez les sœurs de Jésus de Massac. Lors d’une retraite, au milieu de 35 religieuses, le Seigneur est venu me dire « Toi aussi Je t’appelle, mais pas comme ça ». Je ne savais pas trop ce que ça voulait dire, la sœur m’a conseillé d’aller voir un prêtre pour comprendre. J’ai mis beaucoup de temps à le faire parce que je manquais beaucoup d’assurance, je pensais me tromper. Et puis finalement, comme le dit le livre de Stan Rougier « Il écrit droit avec des lignes courbes ». Il m’a toujours conduit par la main et aidé. J’ai rencontré un premier prêtre qui m’a guidé vers un Institut Séculier. Je suis entré dans l’Institut Séculier Caritas Christi et puis je me suis aperçue que ce n’était pas mon chemin. J’ai été laïque consacrée pendant deux ans et je suis sortie de l’Institut parce que le Seigneur m’appelait ailleurs.

 

Pour les personnes qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis professeur dans l’Institut Saint Joseph à Limoux. J’ai à cœur de faire progresser mes élèves, certainement comme tous les autres profs, mais j’y mets toute ma personne, le don de moi pour eux. Tout l’amour de Jésus que je reçois, j’essaye de le leur donner parce que souvent ils manquent d’amour, d’écoute. Et c’est autant dans la transmission du savoir que dans le savoir-être et les aider à grandir et à apprendre à avoir confiance en eux. Je n’ai pas eu des professeurs qui permis de prendre confiance en moi alors j’essaye de le faire pour mes élèves.

 

On comprend que cet engagement est une étape, non pas une fin ou un commencement. Comment vous vivez l’approche de cette journée ?

Bien. Un collège m’a dit « tu es bien ». Et c’est vrai, j’ai l’impression que plus ça approche et plus je me sens en paix et plus sereine et vraiment attirée par le Seigneur. Et sûre que c’est là.

 

Comment se déroule la cérémonie ?

Ça va être impressionnant, certainement. J’entrerai dans la procession d’ouverture avec l’évêque et les prêtres. Au moment de l’homélie, l’évêque m’appellera. Il y aura un dialogue entre l’évêque et moi. Puis il y aura la prostration pendant la Litanie des Saints. Je serai ensuite à genoux devant l’évêque, je mettrai mes mains dans les siennes et je dirai mon propos de virginité. L’évêque imposera ses mains au-dessus de moi et dira la prière de consécration. Et il me remettra les signes propres à la vocation : le voile, l’anneau, le livre de prière et la lampe allumée.

 

Qu’est-ce que cette consécration implique pour la suite de votre vie, dès le lendemain ?

Le lendemain, ce sera retour au travail. Extérieurement, ça ne changera rien mais ce sera tout à l’intérieur. Je serai devenue l’épouse de Jésus. Et les gens ne verront pas la différence. Je ne porte pas de bagues donc ils verront juste une nouvelle bague à mon doigt.

 

Qu’est-ce que vous pourriez dire à certaines femmes qui se poseraient les mêmes questions que vous il y a quelques années ?

Ouvrir notre cœur, savoir l’accueillir Lui et accueillir les autres. Si vraiment on sent en nous que rien ne peut nous combler autant que l’amour de Jésus, il y a peut-être une vocation, un appel. Dans la prière consécratoire, il y a écrit « ne rien préférer à l’amour de Jésus ».

 

 

Rendez-vous le dimanche 30 septembre à la cathédrale Saint Michel de Carcassonne à 11h00 pour la consécration dans l’Ordre des Vierges de Aude Blanc-Delmas.