Commentaire de l'Évangile du 4ème dimanche de Pâques - Jn 10, 27-30 — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Commentaire de l'Évangile du 4ème dimanche de Pâques - Jn 10, 27-30

Jane Lloret, responsable diocésaine pour la formation et membre du Conseil Épiscopal, nous partage un commentaire de l'Évangile : « À mes brebis, je donne la vie éternelle » (Jn 10, 27-30).

 

 

En ce dimanche dit du Bon Pasteur nous sommes toujours dans le temps pascal et au milieu de notre cheminement vers la Pentecôte.  Après des récits des apparitions du Christ ressuscité à ses disciples, la liturgie nous renvoie aujourd’hui au ministère de Jésus avant sa Passion. 

Vous l’avez certainement remarqué après chaque récit d’apparition, raconté par les différents évangélistes, Jésus envoie ses disciples en mission.  Avec confiance, avec certitude…  Et nous aussi, n’est-ce pas que nos cœurs ont brulé à l’écoute de ces Evangiles qui nous réveillent joyeusement d’une certaine torpeur du cheminement intérieur du Carême, et qui nous poussent en avant, guidés par l’Esprit Saint ?

Et voici, ce dimanche, le Seigneur Jésus nous offre en très peu de mots tout ce qu’il faut pour nous conforter dans l’audace de cette mission, aujourd’hui, comme hier. 

Ne sommes-nous pas ces brebis perdues, parfois maltraitées dans ce monde, pleins de doutes qui nous divisent ?  L’image du Ps 22 me revient à l’esprit : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien »…  Puis « si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi, ton bâton, ta houlette me guident et me rassurent »

Aujourd’hui Jésus nous rassure, il nous rappelle qu’Il est toujours à nos côtés, qu’il n’abandonnera jamais ses brebis, qui « écoutent sa voix et le suivent », car lui les connaît et « personne ne les arrachera de sa main. »

Jésus nous rappelle sa filiation, sa relation au Père qui, dans sa toute puissance, ne laisse périr aucun de ces petits. Nous pouvons lui faire confiance.

L’évangéliste Jean sait que ses pairs se reconnaîtront dans ces paroles – ils attendaient depuis si longtemps le bon berger annoncé par les prophètes comme Isaïe (Is 40,10-11)  « Voici le Sr Dieu qui vient avec puissance (…) Tel un berger il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble les agneaux, il les porte sur son sein, il conduit doucement les brebis mères ».

Et encore selon Ezéchiel : C’est moi qui ferai paître mes brebis et c’est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur. (Ez 34,15)  Et voici aujourd’hui, Jésus nous rassure, reprend le sens des écrits des prophètes à son compte.  Ne cherchons plus, n’attendons plus, « ne crains pas car je t’ai racheté » dit le Seigneur à travers Isaïe (Is 40,1).

Qu’aurons-nous à craindre ?  Rien, car Jésus tu es avec nous tous les jours et même au-delà car par ta mort la mort est vaincue une fois pour toutes. L’amour a primé sur la mort à travers ton sacrifice ultime.  Oui, tu es notre bon berger, celui qui nous réconforte aujourd’hui.

Qu’avons-nous à craindre ?  Rien, si nous écoutons la voix du Seigneur – même si parfois cette voix nous envoie sur des chemins inattendus, n’ayons pas peur, car nous ne périrons pas.  Le Père qui a donné les brebis au Seigneur Jésus est plus grand que tout et nul ne peut nous arracher de sa main.  Jésus et le Père sont un – et un avec l’Esprit Saint qui avec Dieu le Père a relevé Jésus de la mort et nous pousse à l’action aujourd’hui, comme autrefois les disciples. 

Chacun selon sa vocation, chacun selon son charisme.  A nous d’apprendre à écouter sa voix et à marcher avec lui en pleine confiance, car oui Seigneur, tu es le Chemin, la Vérité et la Vie.

Ainsi, comme le psalmiste, pourrons-nous dire avec foi et confiance :  « Grâce et Bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours » (Ps 22,6). Amen.