Le Saint de la Semaine : Berenger

Bérenger, moine de Saint-Papoul, mourut, semble-t-il, en 1093. Ses reliques sont vénérées dans l’église abbatiale dont Jean XXIII a fait le siège d’un évêché. Bérenger naquit à Toulouse vers 1005 de parents appartenant à la noblesse. Il était un bénédictin de l'abbaye de Saint-Papoul dans l'Aude. Il pratiqua toutes les vertus monastiques. Tellement qu'il fut ainsi conduit à la sainteté.

"Au XIe siècle, l'abbaye, régie par la Règle de saint Benoît, connaît une période prospère grâce au moine Bérenger. Modèle de vertus, des miracles se seraient accomplis de son vivant et sur sa tombe entraînant un pèlerinage."

Lecture (extrait des Conférences de saint Cassien, moine. (Conférence 1, 6-7)

J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert de rien (1 Cor 13,3). Cela prouve bien que l’on n’atteint pas d’un coup la perfection par le dépouillement, le renoncement à toute richesse ou le mépris des honneurs, s’il n’y a pas cet amour dont l’Apôtre décrit les membres divers et qui ne consiste que dans la pureté du cœur. Car ne pas jalouser, ne pas se gonfler d’orgueil, ne pas s’emporter, ne pas se vanter, ne pas chercher son intérêt ne pas se réjouir de ce qui est mal, ne pas entretenir de rancune, et le reste, qu’est-ce d’autre que d’offrir toujours au Seigneur un cœur parfait et très pur et de le garder à l’abri de toutes les passions ?

C’est donc la pureté du cœur qui doit être le but de toutes actions et de tous nos désirs. C’est pour elle que nous devons rechercher la solitude, c’est pour elle que nous devons vouloir les jeûnes, les veilles, le travail, la nudité, la lecture des Ecritures et toutes les autres vertus. Ce sont là des moyens pour arriver à rendre et conserver notre cœur hors d’atteinte de toute passion coupable, comme les marches d’un escalier permettant de monter jusqu’à la perfection de l’amour.

Prière

Dieu éternel et tout-puissant, tu as appelé saint Bérenger à venir jusqu’à toi, en parlant ton Fils, le Verbe fait chair. Accorde-nous, par ses mérites et son intercession, d’être fidèles à la prière, en cette vie mortelle, pour louer et contempler dans l’éternité Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Lui.