Méditation du 6ème Dimanche du Temps Pascal par Père Gustavo Pez — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Méditation du 6ème Dimanche du Temps Pascal par Père Gustavo Pez

Je vous appelle mes amis !

 

Nous nous trouvons au moment où Jésus dit adieu à ses disciples. « Que votre cœur ne se trouble pas !» (Jn 14,1), c'est tout un parcours, tout un programme... Dimanche dernier, Il se présentait comme la vraie vigne, ce dimanche, Il s'offre comme un testament avec sa dernière volonté qui devient presque sacrée dans la vie de chacun, quelque chose à garder jalousement, à essayer à tout prix de mettre en pratique pour respecter ses dernières volontés.

Petite parenthèse : j’ai vécu cette expérience dans ma famille, lorsque j'étais au noviciat en Espagne. A quatre heures du matin, le téléphone nous a réveillés pour nous annoncer que ma mère allait passer de ce monde à la maison du Père. Avec beaucoup d’empressement  et après 17 heures de vol je suis arrivé à son chevet. Ma mère était encore consciente. Elle m’a confié aussi un souhait, un dernier désir :

« Soyez unis, priez pour moi, je prie pour vous ». Je vois une coïncidence avec les paroles de Jésus, un appel à l’amour indispensable pour l’unité.

L'Evangile est tellement clair qu'ajouter des explications, des recherches théologiques-bibliques, risquerait de le dénaturer. Dimanche dernier Jésus insistait sur « demeurer en moi », aujourd’hui c’est l’amour qui est au rendez-vous, mais pas n’importe quel amour : « comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés, demeurez en mon amour » (Jn 15, 9) et pour cela, il est nécessaire de garder ses commandements, afin  «qu’on demeure en son amour ». Il nous a confié cela pour que notre joie soit parfaite.

Le Talmud (traité Makot 23b) nous enseigne qu’il y a 613 commandements dans la Torah ; 248 Commandements Positifs (« fais ») et 365 Commandements Négatifs (« ne fais pas »).

Jésus nous a laissé et nous a demandé de vivre ce commandement: « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15,12). Je ne sais pas si les 613 commandements sont plus exigeants que le seul demandé par Jésus au cours du dernier repas avec ses disciples, après le lavement des pieds, après l’annonce de la trahison de Judas, après les adieux, après s'être montré comme le Chemin, la Vérité et la Vie, après s'être présenté comme la vraie vigne : voilà que le condensé de tout c’est l’amour.

Une chose est sûre, nous ne sommes plus des serviteurs mais des amis parce que tout ce qu’il a entendu de son Père il nous l’a fait connaître (Jn 15,15) ; Il est clair aussi que ce ne sont pas nos mérites, mais c’est bien Lui qui nous a choisis et nous a établis pour que nous allions et portions du fruit et que notre fruit demeure (Jn 15,16). Il nous a montré le chemin et les moyens pour demeurer en Lui, c’est-à-dire: si nous gardons ses commandements, alors tout ce que nous demanderons au Père en son nom (Jésus) Il nous le donnera (Jn 15,16). Enfin, si c’est ne pas encore clair, s’il y a quelque doute : « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15,17) Ce n'est pas le final heureux d'un film mais un final très précis et exigeant à la fois.

 

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » (Jn 15,13)

 

p Juan Gustavo Pez, clarétain