Focus sur le déconfinement en Paroisse Saint-Vincent-en-Narbonnais — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Focus sur le déconfinement en Paroisse Saint-Vincent-en-Narbonnais

Publié le 04/08/2020
En cet été différent de nos habitudes, nous avons rencontré deux bénévoles de la Paroisse Saint-Vincent-en-Narbonnais. Elles se sont exprimées sur le quotidien du confinement et sur les conditions de la reprise du culte.

Marie Hélène Garrofe 

La maladie est une amie, qui vient va et vient dans ma vie selon son grès et ce depuis ma naissance ; je l’accueille et lui dis au-revoir, je n’en ai jamais eu peur, je suis même devenue soignante, peut être pour mieux la connaître.

Si mon époux avait été en bonne santé je me serais porté volontaire dans les HEPAD ou les hôpitaux, je ne l’ai pas fait pour lui.

Au début du confinement le plus difficile fut, le manque de contact, je suis quelqu’un qui aime faire de nouvelles rencontres, partager, parler. Plus de réunions de préparations liturgiques, de permanences au centre paroissial, plus de célébrations….Juste les mails pour garder le liens et les appels téléphoniques aux plus isolé(e)s

J’ai commencé par aller sur ma tablette pour suivre la messe journalière du Pape François puis à la télévision et ensuite en direct avec mes frères Franciscains à Bruxelles.  Eux-même confinés 4 frères et 4 postulants : célébrations dominicales ou spéciales, soirée de louanges, messes de guérisons, le chapelet, les vêpres….quelle richesse, quelle joie, quelle grâce, merci Seigneur !

La seule chose qui m’ait manqué : les bras de mes petites-filles autour de mon cou et leurs câlins.

Et au final je prends conscience que c’est le premier temps de Carême, la première Passion, la première Pâque que je vis aussi spirituellement, aussi intensément, dans la paix et la sérénité. Aucune obligation aucune organisation, aucune préparation, aucune visite ou invitation. Totalement tournée vers le Seigneur, présente à sa présence.

Je vécu le retour à la « normale » uniquement par mail pour faire le lien de la mise en place des protocoles sanitaires. Je suis restée longtemps encore confinée ; pour mon mari ? autre chose ? Je n’ai pas le discernement nécessaire pour avancer une réponse. J’ai repris le chemin, non pas de l’Église, mais de la chapelle du Somail tous les dimanches après-midi à 18h. Je me détourne des grandes assemblées de la foule, du bruit, de l’agitation….j’aspire à la paix, la sérénité, à l’essentiel tout en restant au service de notre Dieu et de son Eglise.

Katy Hachet

Pendant le confinement, j'ai regardé les messes à la télévision grâce au Jour du Seigneur et finalement, une forme d'attachement s'est créé avec les dominicains. Je n'ai pas pour autant oublié ma paroisse, notamment par les appels téléphoniques que nous échangions entre paroissiens et avec le Père Henri.
C'était un moment difficile pour certains, notamment les personnes seules, encore plus isolées. Dans ces moments difficiles il était important de garder le contact. J'ai aussi apprécié les directives de notre évêque : je me sentais rassurée par les mesures prises et l'appel à la vigilance.

La mise en oeuvre de la reprise du culte nous a demandé réflexions et choix. Le protocole était clair et sa mise en place a demandé une organisation très précise. Nous avons organisé des groupes pour accueillir les paroissiens, nettoyer l'église après la célébration. La plupart des paroissiens ont bien compris l'importance du respect des consignes. On apprend à communiquer différemment : pas des gestes amicaux, un signe de tête.

Finalement, cela nous réunit car nous prenons soin les uns des autres, c'est cela la charité.

 

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