Le monde de la finance - Vidéo du Pape - Mai 2021 — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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Le monde de la finance - Vidéo du Pape - Mai 2021

Publié le 05/05/2021
UNE FINANCE JUSTE, INCLUSIVE ET DURABLE : La Vidéo du Pape pour le mois de mai appelle à un monde de la finance plus soucieux des personnes

Dans son intention de prière du mois de mai, le Saint-Père demande que « Les finances soient un instrument de service, orienté vers les personnes et le soin de la maison commune » et prie pour que les responsables du monde financier protègent les plus démunis. 

(Cité du Vatican, 4 mai 2021) – La Vidéo du Pape, qui communique l’intention de prière que François confie à toute l’Église catholique à travers le Réseau Mondial de Prière du Pape, se centre, au mois de mai, sur le monde de la finance. Le Saint-Père s’inquiète du fait que la finance, quand elle n’est pas régulée, se transforme souvent en mécanisme de spéculation qui exclut les gens au lieu de les protéger. C’est pourquoi, alors que tant d’économies sont en crise et tant de personnes sans travail, il demande par cette intention, de prier « pour que les responsables de la finance collaborent avec les gouvernements afin de réglementer les marchés financiers et protéger les citoyens de leurs dangers ». Cette édition bénéficie de la collaboration du Dicastère pour le service du développement humain intégral.

Un peu plus d’un an après le début de la pandémie mondiale de COVID-19, on voit se profiler de multiples conséquences mondiales, dont les plus importantes sont économiques et financières. Le produit intérieur brut (PIB) mondial, pour ne citer qu’un indicateur, a subi en 2020 sa plus forte baisse depuis la fin de la seconde guerre mondiale : des millions de personnes se sont retrouvées au chômage ou ont vu leur emploi gelé, et les gouvernements ont injecté des milliers de milliards de dollars dans leur économie pour éviter que les dégâts ne s’aggravent. La reprise au cours de l’année 2021 est très incertaine et les inégalités sont préoccupantes : comme le souligne le Saint-Père dans sa récente lettre à la Banque mondiale et au Fonds Monétaire International, « Nombre de nos frères et sœurs de la famille humaine, en particulier ceux qui se trouvent en marge de la société, sont effectivement exclus du monde financier ». Par conséquent, ajoute-t-il, « Il est temps de reconnaître que les marchés – en particulier les marchés financiers – ne se gouvernent pas eux-mêmes. Les marchés doivent être soutenus par des lois et des réglementations qui garantissent qu’ils travaillent pour le bien commun, que la finance – plutôt que d’être simplement spéculative ou de se financer elle-même – travaille pour les objectifs sociétaux si nécessaires dans le contexte de l’urgence sanitaire mondiale actuelle. »

La politique ne doit pas se soumettre à l’économie

Déjà dans Laudato si’, François insistait sur le besoin impérieux que la politique et l’économie, en dialogue, se mettent résolument au service de la vie, spécialement de la vie humaine (LS 189). Dans son message, le Pape s’exclame également : « Que le monde de la finance est loin de la vie de la plupart des gens ! » La crainte est que ce monde, dissocié de la réalité humaine et favorisé par l’absence de réglementation de nombreux gouvernements et de politiques monétaires, puisse nuire impunément aux plus vulnérables en faisant payer l’addition aux plus pauvres. « Cette situation est insoutenable », dit François, « dangereuse ». Il avait déjà dénoncé dans Fratelli tutti les « intérêts de pouvoir » qui conduisent à la création « d’une nouvelle culture au service des plus puissants » dans laquelle « les pauvres sont ceux qui perdent toujours » (FT 52).

La liberté du marché et la spéculation pure ne peuvent pas résoudre ce genre de problèmes car elles ne tiennent pas compte des inégalités du tissu social. C’est pourquoi il est de la responsabilité des gouvernements et de leurs modèles financiers « de réhabiliter une politique saine qui ne soit pas soumise au diktat des finances, [mais aussi de] replacer au centre la dignité humaine et, sur ce pilier, de construire les structures sociales alternatives dont nous avons besoin » (FT 168)

 

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